Traitement et suivi des cancers cutanés
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INDICATION
- Suivi des grains de beauté
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Technique
- Examination
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Résultat
- Prévention des anomalies
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Prix
- 1ère consultation médicale remboursée par l’assurance de base
Prévenir au plus tôt !
Un cancer détecté sur trois est un cancer de la peau, selon l’Organisation mondiale de la santé. 50 à 70% des cancers de la peau sont directement liés à une surexposition aux UV.
Qu’est-ce qu’un cancer de la peau ?
Le cancer de la peau est une croissance anormale des cellules cutanées, souvent causée par une exposition excessive au soleil ou aux lampes de bronzage. Il se manifeste principalement sous trois formes :
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Carcinome basocellulaire (CBC) : Le plus courant, se développant lentement dans les cellules basocellulaires. Rarement métastatique, il peut causer des dommages locaux importants.
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Carcinome épidermoïde (CCE) : Se forme dans les cellules squameuses de l’épiderme. Plus susceptible de se propager que le CBC, il se présente souvent comme des lésions rouges ou squameuses.
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Mélanome : Le plus dangereux, se développant dans les cellules productrices de pigment. Il peut apparaître comme une nouvelle lésion ou un grain de beauté modifié et se propager rapidement aux autres parties du corps.
Les signes incluent des changements dans les grains de beauté, des lésions qui ne guérissent pas, ou des croûtes persistantes. Le dépistage précoce est essentiel pour un traitement efficace.
Au total, ce sont 60.000 nouveaux carcinomes et 7.000 nouveaux cas de mélanomes qui sont diagnostiqués chaque année en Suisse.
Nettement plus fréquents (90 % des cas), les carcinomes sont aussi les cancers de la peau les plus guérissables. Apparaissant majoritairement après l’âge de 50 ans, les carcinomes touchent aussi bien les hommes que les femmes. Ils ne se métastasient que très tardivement, raison pour laquelle , dans la plupart de ces cas, on parle de guérison complète une fois l’excision chirurgicale effectuée et terminée.
Plus rare, le mélanome est plus dangereux car il peut se généraliser rapidement. Il représente même la première cause de mortalité chez les femmes de 25 à 29 ans. Cependant, s’il est détecté très tôt, le mélanome peut-être guéri dans 90% des cas.
Les avantages de faire contrôler sa peau
Le contrôle régulier des grains de beauté offre plusieurs bienfaits importants pour la santé de votre peau. Il permet d’abord une détection précoce du cancer de la peau, facilitant une intervention rapide et augmentant les chances de succès du traitement. En surveillant les grains de beauté, vous pouvez également prévenir les complications en identifiant les anomalies avant qu’elles ne deviennent graves, ce qui réduit les risques d’infections et de problèmes futurs. Ce contrôle contribue également à l’amélioration de l’apparence de la peau, en permettant le retrait des grains de beauté inesthétiques ou gênants. En outre, il aide à réduire les risques d’infection en traitant les grains de beauté susceptibles d’être infectés ou traumatisés. Enfin, il offre une tranquillité d’esprit, en garantissant que tout changement suspect est évalué et pris en charge, vous permettant ainsi de vous sentir rassuré quant à la santé de votre peau.
Détection précoce
Prévention des complications
Amélioration de l’apparence de la peau
Réduction des risques d’infection
Tranquilité d’esprit
Comment se déroule l’excision d’une tumeur cutanée
Consultation
Lors d’une consultation pour le cancer de la peau, le dermatologue procède à un examen visuel approfondi de la peau pour identifier les signes de cancer, tels que des changements dans les grains de beauté ou des lésions suspectes. La consultation inclut également une discussion sur vos antécédents médicaux, notamment l’exposition au soleil et d’autres facteurs de risque.
Avant l’intervention
Injection d’un anesthésique local pour endormir la zone à traiter. Suite à cela, le médecin va délimiter tout autour de la tumeur des marges de sécurité plus ou moins grandes, selon la sévérité de la tumeur et d’un fuseau, indispensable pour éviter la formation de repli aux extrémités de la cicatrice lors de la fermeture.
À ce sujet, il faut savoir que si le plus souvent, la cicatrice s’avère plus grande que la lésion initiale, le fait d’allonger une cicatrice permet de diminuer la tension sur chacune de ses berges. Cela permet ainsi d’otbenir, à long terme, le meilleur résultat esthétique possible.
Intervention
Si des anomalies sont détectées, une biopsie peut être réalisée pour prélever un échantillon de tissu cutané, qui sera ensuite analysé en laboratoire. Une fois les résultats obtenus, le dermatologue vous expliquera les conclusions et les options de traitement disponibles, telles que l’excision ou d’autres thérapies.
Dans le cas de l’excision, le médecin se sert d’un couteau chirurgical (scalpel) pour détacher le cancer de la peau. Il ferme ensuite la région avec des points de suture. On envoie le tissu au laboratoire afin de s’assurer qu’il n’y a pas de cellules cancéreuses dans la marge chirurgicale et que tout le cancer a été enlevé.
La plaie est ensuite refermée au moyen d’un pansement. Dès le lendemain, le patient peut à nouveau se douche. Cependant, toute activité sportive doit être limitée jusqu’à l’ablation des fils, entre 5 et 14 jours selon la zone opérée.
Après l’intervention
Il est souvent nécessaire de revoir le médecin pour le retrait des fils superficiels. Ce dernier profitera souvent de ce rendez-vous pour communiquer les résultats de l’analyse anatomo-pathologique de la pièce opératoire.
Lorsque le patient présente, suite à l’intervention, des manifestations inhabituelles telles qu’un gonflement avec une rougeur, un écoulement sanguin, une sensibilité anormale avec un début d’écoulement purulent, il est important qu’il reprenne contact avec le médecin ayant réalisé l’exérèse pour fixer avec lui la conduite à tenir.
Fréquence de contrôle
Une fois la lésion retirée, le malade doit être suivi régulièrement pour repérer une éventuelle récidive (tous les 6 mois la première année, puis sur une base annuelle) ou l’apparition éventuelle d’une autre lésion. En effet, un patient ayant déjà été victime d’un carcinome cutané, court un risque accru d’en développer un autre.
FAQ traitement et suivi des cancers cutanés
Tant que le cancer ne s’est pas propagé, la chirurgie demeure le traitement de référence. Il s’agit du seul traitement permettant de mener une analyse histologique afin de confirmer l’excision totale de la tumeur.
Pour des tumeurs où la chirurgie n’est pas/plus possible (étendue, emplacement, autre raison), il reste des traitements médicamenteux: la chimiothérapie, les thérapies ciblées, l’immunothérapie, et/ou une radiothérapie peuvent toutes être pratiquées.
Dans tous les cas, votre médecin vous indiquera quelle est la solution la plus adaptée à votre cas personnel.
Consultez votre dermatologue ou médecin de famille le plus tôt possible afin de faire examiner la lésion. Il faudra peut-être procéder à l’excision de la lésion sous anesthésie locale. Un pathologiste analysera ensuite le prélèvement.
- Eviter de s’exposer aux heures d’ensoleillement maximales, en général entre 12 h et 16 h. Vous pouvez vous mettre au soleil lorsque votre ombre est plus grande que vous (shadow rules).
- Eviter d’exposer les enfants de moins de deux ans au soleil. Pour les plus grands, penser aux tee-shirts, chapeaux et crèmes solaires.
- Quand vous vous exposez au soleil, appliquer de la crème solaire d’un indice 30 au minimum, toutes les deux heures et après chaque baignade.
- Eviter les cabines de bronzage. D’ailleurs, l’Académie de médecine souhaiterait pouvoir les interdire.
- Se renseigner sur l’effet photosensibilisant des médicaments et des produits de santé naturels.
- Noter tout changement de l’apparence de la peau, et consulter rapidement un dermatologue en cas de doute.